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À propos de ces archives d'exploration...

En bon geek, j'ai tenté l'aventure de la photographie numérique au tout début. Ça m'a coûté un bras et je n'ai pas eu grand chose en retour. Il y aura heureusement assez peu de photos dans ces archives réalisées avec mais il me semblait important de ne pas les évincer pour une simple et bonne raison. Ces photos sont représentatives de l'époque à plusieurs titres. On n'avait pas encore de connexion internet rapide et je n'avais encore aucune compétence particulière en photographie. Il est d'ailleurs probable que perdues au milieu de ces photos on puisse en trouver certaines réalisées avec un appareil jetable.

Néanmoins, les limitations énormes de cet appareil m'auront formé à limiter mes prises de vue, sa mémoire interne non amovible ne pouvait stocker alors que 8 photos en résolution moyenne, ou 16 en résolution 320x200.

Cet appareil était une purge, il fallait une pile à 50FF pour l'appareil et comme on le devine sur la photographie, le module flash optionnel avait lui aussi besoin de la même pile introuvable et chère, à 50FF. Les performances étaient mauvaises, le viseur ne représentait pas le résultat et le flash était ultra gourmand en électricité, ce qui a rapidement achevé de me convaincre de passer à autre chose.

Au final, je pense que j'ai plus photographié mes minettes que nos péripéties exploratoires, jusqu'à ce que je franchisse le pas avec un véritable appareil, argentique...


L'argentique!
   

Les appareils jetables n'étaient pas mieux que mon premier appareil numérique, même si c'était pratique de les emporter sous terre à ramper dans les châtières. Et puis il faut dire que deux sites en particuliers occupait les premiers résultats des moteurs de recherche, avec un contenu fort bien léché, il s'agissait d'Infiltration.org et de Zone-Tour.

Les photos sortaient de l'ordinaire. Pause longue, light-painting, éclairage un peu soigné, c'était autre chose que mes misérables photographies au flash et que ce que produisaient la plupart des sites/forums d'urbex.

Direction Ulis-II pour un argentique d'entrée de gamme, et c'est parti pour de nombreuses séances de pause longue à la bougie, à tester les pellicules Fuji (trop vertes), Agfa (trop bleues) et Kodak (jaunes à souhait). J'ai mitraillé des centaines et des centaines de photos à la qualité discutable, le temps d'apprendre.

Quand les premiers réflexes numériques débarquent, je n'ai clairement pas les moyens d'investir (bien que je dépense 50FF pour développer moyennement une pellicule, qui elle même n'est pas gratuite...) et la fragilité relative du capteur à la poussière me fait un peu trop flipper. Tant pis, en attendant mieux, j'opterai pour un grand angle 19mm qui me permettra de patienter tranquillement.

 
Je m'impatiente assez vite il faut croire, car je me retrouve assez rapidement avec un powershotA75, sympa mais il lui manque le grand angle. Un séjour au ski par des températures très négatives va l'achever, sans parler du problème des piles (les piles rechargeables ne délivrant pas assez de tension pour l'alimenter avec). N'ayant toujours pas l'argent pour un numérique, j'opte pour un compact expert avec ce magnifique S60 qui fleurte avec le grand angle et permet de vraies bonnes pauses longues et possède même un intervalomètre pratique pour faire du stop-motion.

Au même moment, les urbexeurs les plus fortunés déboulent tous d'un coup avec EOS-300D voir EOS-350D associé à l'onéreux Canon EF-S 10-22mm. Dur de rivaliser avec le compact mais les premiers logiciels de panoramique sauvent un peu la face. Si pour la plupart des explorateurs il est enfin courant de faire de la pause longue, tout le monde ne grimpe pas encore partout et cette courte période en particulier est ultra propice à faire des photos de maboule. Nous sommes en 2005, j'emménage à deux arrêts de Paris, les toits parisiens sont à moi. Oui, à moi.

Je continue à faire de la photographie argentique et achète un scanner à négatif d'occasion, ce qui me permettra de redécouvrir certaines photographies, avec une qualité toujours supérieure à ce que peuvent sortir les réflexes numériques. Mais la bascule n'est pas loin...

 
Fin 2006, le 400D de chez Canon sort. 10 millions de pixels et un véritable système anti-poussière, impossible de lui résister. Je craque pour un boitier nu et un sigma 10mm, je vais enfin pouvoir gratter l'équivalent des 3mm qu'il me manque en argentique, et arrêter de faire des panoramiques. À moins qu'il me prenne l'envie de faire des panoramiques en assemblant des photos prises à l'ultra grand-angle? Il y en aura quelques unes, dont cette magnifique tour GAN prise depuis l'ancienne tour AXA, enfin plutôt la grue de son chantier, surplombant tout le secteur de la défense.

Je ne reviendrai plus à l'argentique.

Ce vaillant 400D va m'accompagner tellement longtemps, j'ai dû changer les batteries presque 3 fois. Et l'achat d'un 600D qui fait vidéo pour la naissance de mes filles n'y changera rien. J'installe un firmware alternatif MagicLantern dessus pour débloquer des fonctionnalités qui lui manquaient, intervalomètre, temps de pause ultra-longs, superposition numérique, des fonctionnalités réservées aux appareils plus onéreux de la gamme.

Ce n'est que récemment, depuis mon déménagement près des montagnes, que j'ai fini par utiliser le 600D tout le temps, ayant besoin d'un peu plus de patate en basse lumière pour capter les étoiles, mais c'est une autre histoire...






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